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1 jeune adulte sur 3 pourrait être confronté à une forme sévère de COVID-19, conclut cette nouvelle étude de l'Université de Californie - San Francisco, basée à la fois sur l’observation de l’incidence croissante de la maladie chez les jeunes adultes aux Etats-Unis, et qui prend en compte le très controversé facteur du tabagisme, un facteur définitivement associé en cas d’infection, au risque de complications. Cette nouvelle photographie de la diffusion de l’épidémie, présentée dans le Journal of Adolescent Health, incite non seulement à ne pas fumer mais à continuer à observer, chez les jeunes aussi, les mesures de distanciation sociale.
Plusieurs facteurs semblent en effet jouer dans cette tendance d’incidence de COVID-19 chez les jeunes (américains), les habitudes tabagiques ou de vaping -plus que l'asthme, le diabète et l'obésité déjà démontrés comme des facteurs de risque de forme sévère quel que soit l’âge du patient- mais aussi la tendance à moins observer les recommandations de distanciation sociale.
Chez les jeunes adultes, le tabagisme est un facteur de risque de forme sévère de COVID-19
Le tabagisme, facteur de forme sévère chez les jeunes adultes : il s’agit de l’analyse des données d'un échantillon représentatif d'environ 8.400 hommes et femmes âgés de 18 à 25 ans qui conclut à la « vulnérabilité médicale » chez 33% des jeunes adultes hommes et chez 30% des participantes femmes. Sur cet échantillon, l’association du tabagisme avec une forme sévère de la maladie dépasse en force les associations constatées avec les autres facteurs de risque.
Entre jeunes et moins jeunes, le gap se rétrécit : l’analyse de données des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) qui ne font pas partie de l’étude actuelle, confirme la tendance d’un gap qui se referme entre adultes jeunes et plus âgés : même si les patients âgés de plus de 65 ans restent bien plus susceptibles d'être hospitalisés que les jeunes, l'écart se rétrécit. Ainsi :
Evaluer la vulnérabilité des différents groupes : c’est l’exercice pratiqué par les chercheurs de l’UCSF qui ont pris en compte les indicateurs référencés par les CDC, soit les antécédents cardiaques, le diabète, l'asthme, les troubles auto-immunes, hépatiques, l'obésité et le tabagisme au cours des 30 derniers jours. Les chercheurs ont également pris en compte l’usage des cigarettes électroniques. Cette vulnérabilité médicale s’élève à 16,1% pour les 6.741 non-fumeurs vs 31,5% pour l'échantillon complet de 8.405 jeunes adultes comprenant des fumeurs.
Le tabagisme lié à la sévérité de COVID-19 ? En dépit des études suggérant que le tabnagisme limite la liaison du coronavirus aux récepteurs ACE des cellules hôtes, les toutes dernières données l’associent bien, en cas d’infection, à des formes plus sévères de la maladie. A une probabilité accrue d’admission en soins intensifs ainsi qu’à un risque de décès plus élevé de COVID-19. Chez les jeunes adultes, le taux de tabagisme est supérieur à la prévalence des facteurs de risque plus « classiques » tels que l’asthme, l’obésité ou le diabète, et lorsque les chercheurs retirent les fumeurs de l’échantillon, la vulnérabilité est réduite de moitié…
Quelles différences entre les sexes ? De telle différences sont notées pour 5 des indicateurs de vulnérabilité. Les femmes s’avèrent plus susceptibles de souffrir d'asthme (10% contre 7,3%), d'obésité (3,3% contre 2,6%) et de troubles auto-immunes (3,2% contre 1,6%). Mais beaucoup moins de jeunes femmes fument,
ce qui induit une vulnérabilité médicale globale de 29,7% chez les jeunes femmes vs 33,3% chez les jeunes hommes- aux Etats-Unis.
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